Vous connaissez ces petites voix dans la tête, celles qui vous font croire que vous n’êtes bon(ne)s à rien?
Figurez vous que ces petites voix ont un nom… c’est ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur. C’est d’ailleurs l’un des sujets récurrents de ces deux dernières années sur la toile.
Sous forme de podcasts, de publications Instagram, d’articles de blogs, de vidéos Youtube, de nombreuses personnes se penchent sur lui en tentant de mettre des mots & de faire taire ces voix qui nous terrassent.
Retour sur ce mini sujet de société.
Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?
Comme expliqué dans l’introduction, le syndrome de l’imposteur c’est ces petites voix dans notre tête. Cet état d’esprit dans lequel une personne doute de sa place, de son statut, en résumé : de sa légitimité, qu’elle soit d’ordre professionnelle ou privée.
La personne touchée par le syndrome ne cesse de se remettre en question. Ne s’attribuant aucun mérite (même en cas de succès), elle focalise son attention sur le fait de n’être pas assez douée pour pouvoir exercer telle ou telle profession, pour pouvoir apprendre à d’autres ses connaissances, pour commencer la création de tel ou tel objet, tel ou tel projet etc..
Exemple : Je n’ai pas assez de diplôme pour exercer ce métier, je ne maîtrise pas assez ce sujet, je n’ai pas assez d’expérience, je ne suis pas aussi doué que telle personne sur ce point,etc..
Autant de pensées qui l’empêchent d’avancer vers ce qu’elle souhaite vraiment mettre en place.
Souvent ces personnes sont convaincues de berner leur monde (collègues, amis, supérieurs hiérarchiques, clients, connaissances) et craignent d’être démasquées un jour.
Enfin, elles ont ce sentiment que toutes les choses positives existantes dans leurs vies, ne sont le fruit que d’éléments extérieurs : la chance, leurs relations, le travail… en aucun cas, elles ne considèrent que ces bonnes choses sont la conséquence de ce qu’elles ont pu construire par elles-mêmes, tout simplement.
Pourquoi entend-on davantage parler de ce syndrome actuellement?
Le syndrome de l’imposteur se dessine, fréquemment, sur des personnes autodidactes, qui se forment seules sur une formation, un projet, ou l’apprentissage d’un nouvel outil.
Aujourd’hui, les codes sont bousculés. Les emplois en CDI sur toute une vie attirent moins les salariés, le nombre d’organismes de formation explosent, le changement de carrière devient plus accessible. Cet environnement couplé à l’émergence du développement personnel en France & ce besoin de plus en plus pressant de se sentir en alignement avec ses actions, encouragent de nombreuses personnes à changer de carrière et se reconvertir professionnellement. Pour cela, très souvent ces personnes se forment en parallèle de leur emploi, de façon autonome, en apprenant sur le tas ou en passant par des formations courtes.
Le sujet de l’entrepreneuriat est également ultra tendance en ce moment : le nombre de groupes Facebook, Instagram mais aussi le nombres d’entreprises & de blogs abordant ce thème fleurissent. Ces sites proposent aux futurs & nouveaux entrepreneurs des formations, des outils, des conseils : autant de dispositifs qui rassurent ces entrepreneurs au démarrage de leur projet. Par ailleurs, les réseaux sociaux permettent de suivre l’évolution de personnes ayant tenté leurs chances en tant que chef d’entreprise, donnant espoir à de nouvelles personnes de se lancer à leur tour.
En choisissant de se lancer après une « courte » formation, des doutes peuvent s’installer et c’est, de cette façon, que peut naître le fameux syndrome de l’imposteur.
Bien sûr on peut trouver derrière ce symptôme d’autres raisons, liées notamment à la confiance en soi. Mais de mon point de vue, je relie vraiment la multitude d’articles existants à ce sujet actuellement et le nombre croissants de personnes ressentant ce symptôme aux différents faits évoqués ci-dessus.
Le site passeportsante.net estime qu’entre 62 et 70% de la population a connu au moins une fois ce symptôme au cours de sa vie.
Quelles en sont les conséquences ?
Pour les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur, le doute entraîne souvent la paralysie, la démotivation face à un nouveau projet de peur de subir un échec, l’accumulation de stress supplémentaire, mais également la mise en place d’un rythme de travail acharné pour essayer de combler les lacunes qu’elles pensent avoir.
Les ressources
Si je vous parle de ce sujet, c’est que j’y suis moi-même confrontée de façon assez sévère, je dois le dire, actuellement.
Je souhaite me lancer en micro-entreprise d’ici quelques semaines maintenant dans le domaine du Webdesign. Aujourd’hui cela fait plus d’un an et demi que je me forme par correspondance à ce métier, et j’ai très bientôt (J-7 !
Ma tête fourmille de questions : la formation suivie sera t’elle suffisante pour répondre aux exigences de mes clients? ne vaudrait-il pas mieux travailler en agence quelques années avant de me lancer? ai-je les compétences techniques pour réaliser tel type de site? etc, etc, etc…
Merci, cher syndrome de l’imposteur…Alors, pour dépasser ce sentiment, j’accumule les ressources autour de moi.
Je sais que ces croyances viennent aussi d’un petit manque de confiance en moi et je travaille dessus en parallèle pour pallier à cette difficulté.
Parmi les nombreux articles, podcasts & vidéos que j’ai pu voir ces derniers mois, certains m’ont particulièrement marqués. Alors, dans l’espoir de vous faire comprendre un peu mieux ce syndrome, et peut être vous aider & vous rassurer, si vous êtes dans le même cas que moi, je vous poste ci-dessous les ressources qui ont véritablement pu me servir:
Les conseils parfaits
Podcast – The Bboost :
Article de blog – Ekko Studio
Podcast – AntoineBM:
Podcast -Esther (à partir de 4min 20) :
Pour les versions plus drôles
Vidéo – Sophie Riche :
Vidéo – Marion Séclin sur le site madmoiZelle :
Dans mon cas, avec ces ressources, j’ai maintenant cette capacité à comprendre que:
- il y aura toujours quelqu’un de plus technique que moi, mais les clients n’attendent pas que cette qualité d’une professionnelle. Une personne technique qui ne s’implique pas dans un projet, qui ne rend pas le travail à temps, qui ne répond pas aux mails de ses clients,etc…… ne sera pas forcément recommandée par son client pour travailler sur d’autres projets;
- en étant moins technique on peut mieux comprendre les difficultés de ses clients. On peut leur expliquer de façon vulgarisée, c’est à dire de façon beaucoup plus claire et accessible au plus grand nombre certaines notions;
- on devient expert à mesure que l’on pratique son activité;
- chacun a sa propre personnalité, son propre vécu, il ne sert à rien de se comparer puisque l’on a des ressources différentes à utiliser d’une personne à l’autre;
- il n’y a pas de mauvais ou de bons designers, les clients ont tout simplement chacun leurs préférences;
- je saurais toujours plus de choses qu’une personne novice dans le domaine car je suis passionnée, que je travaille chaque jour dans ce milieu et que je reste au fait de l’actualité;
- une personne ayant travaillé 10 ans dans la même entreprise, aura forcément beaucoup plus de compétences techniques mais sera restée dans une routine organisée, l’empêchant peut être complètement d’ouvrir son champ d’horizon et de se montrer plus créatif.
Alors, bien sûr, ce n’est pas magique et j’ai encore bien trop souvent ces doutes qui trottent dans ma tête. Mais, petit à petit, je me détache de mes pensées initiales, que je sais, toxiques et non constructives pour allonger au fur & à mesure ces points et ancrer ces nouvelles idées dans mon esprit.
Cher syndrome de l’imposteur, je t’annonce que notre histoire ensemble va bientôt s’achever.
Et vous, connaissiez vous le syndrome de l’imposteur? pensez-vous être touché?
Dites-moi tout en commentaire !
A très vite, Pauline ♡
Merci pour ton article sur le syndrome de l’imposteur. J’ai vu que tu voulais être Webdesigner. Moi aussi je me forme actuellement pour devenir Webdesigner en Freelance. J’adore internet et le graphisme et je souhaite changer d’emploi. J’ai aussi une âme artistique (dessins) Je te souhaite bon courage et bonne chance pour ton nouveau projet de vie.
Oh on a le même projet… 😊 Cool!! Merci beaucoup Shana, bon courage et plein de bonnes choses pour ce nouveau projet!
A bientôt 😉
Je vis avec ce problème du syndrome de l’imposteur. Je ne l’ai pas découverte toute seule, ce sont des personnes lors d’un séminaire sur le développement personnel qui me l’ont dit après avoir raconté mon parcours. Avoir ce syndrome couplé d’un manque de confiance en soi persistant est un sacré cocktail. Ce n’est pas évident de régler ce problème.
Oui, je comprends tellement! De temps en temps, je fais appel à des coachs qui m’aident à me dépasser & je m’intéresse de près au développement personnel pour m’aider à prendre conscience de ma valeur.. mais l’exercice est difficile..! Merci pour ton retour!